Au printemps 2024, l’Observatoire pour l’éducation et la santé des enfants a lancé un appel à projets afin de promouvoir l’évaluation d’interventions novatrices en éducation et favoriser les apprentissages et le bien-être des élèves et du personnel scolaire. Nous avons reçu 19 propositions de grande qualité, témoignant de la créativité et de l’engagement des chercheuses et chercheurs du milieu éducatif québécois.
Cinq projets ont été sélectionnés. Nous sommes fiers de vous présenter ces initiatives porteuses, qui contribueront à transformer les pratiques éducatives et à enrichir les connaissances dans ce domaine.
1. Améliorer la lecture et l’écriture des élèves en difficulté
Responsable : Myriam Fontaine, Université du Québec à Montréal
Ce projet vise à évaluer l’intervention orthopédagogique Lire et écrire pour faire la différence, destinée aux élèves de 12 à 14 ans ayant des difficultés spécifiques d’apprentissage en lecture et écriture. L’intervention s’appuie sur les recherches les plus récentes pour soutenir trois apprentissages essentiels : la lecture de mots, la compréhension de textes et l’écriture de divers types de textes. La méthodologie combine des approches quantitatives et qualitatives, impliquant 30 élèves et quatre orthopédagogues. Les activités pédagogiques proposées offrent un cadre cohérent pour travailler de manière intégrée la lecture et l’écriture. En démontrant l’efficacité de cette intervention, le projet a le potentiel de transformer les pratiques orthopédagogiques en milieu scolaire.

Myriam Fontaine, Ph.D., orthopédagogue, professeure en orthopédagogie de la lecture-écriture
Département d’éducation et formation spécialisées

Guillaume Loignon, Ph.D., enseignant, staticien, professeur en mesure et évaluation
Département d’éducation et pédagogie

Stéphanie Desmeules, B.Ed. orthopédagogue, Orthopédagogue-conseil

Martin Gagnon, B.Ed., orthopédagogue, conseiller pédagogique

Mathieu Labine-Daigneault, M.Ed., orthopédagogue, président et directeur général

Frédéric Chênevert, B.Ed., enseignant, directeur des produits
2. Réduire la violence et promouvoir la cohésion sociale en milieu scolaire
Responsable : Diana Miconi, Université de Montréal
Ce projet vise à évaluer les interventions de l’équipe clinique Scolart déployées pour atténuer les effets de la montée de la violence dans les écoles secondaires. Ces interventions cherchent à restaurer la cohésion sociale au sein des écoles et à créer un environnement favorable au bien-être des jeunes. Dans un contexte marqué par une polarisation accrue et des tensions scolaires, l’évaluation des approches de Scolart est essentielle pour adapter rapidement les modalités d’intervention aux besoins spécifiques des écoles et à leurs ressources locales. Le projet adopte une approche participative et interdisciplinaire, s’appuyant sur des méthodes mixtes convergentes et longitudinales.

Diana Miconi, professeure adjointe, Faculté des sciences de l’éducation, Université de Montréal
3. Soutenir la réussite et la santé des élèves par l’activité physique
Responsable : Sylvie Beaudoin, Université de Sherbrooke
Ce projet vise à documenter l’impact de l’approche Corps actif, cerveau performant, dont une des formules consiste à intégrer à l’horaire scolaire une période de 20 minutes d’activités physiques d’intensité modérée à élevée, suivie d’un retour au calme de 10 minutes. Grâce à un devis expérimental, l’équipe de recherche analysera si cette approche favorise les apprentissages en améliorant les fonctions cognitives et les comportements en classe, encourage la pratique quotidienne d’activités physiques et soutient le bien-être ainsi que la santé mentale des élèves. Les cinq écoles participant au projet auront accès à des données scientifiques empiriques permettant de caractériser l’approche mise en place dans leur école et ses effets sur les élèves. Ces informations leur permettront d’ajuster ou d’enrichir le déploiement de l’approche dans l’optique d’optimiser l’apprentissage et la réussite scolaire des élèves.

De gauche à droite : Marcelle Thériault, conseillère pédagogique en EPS, Sylvie Beaudoin, professeure à la Faculté des sciences de l’activité physique de l’Université de Sherbrooke, Geneviève Fullum, Anne-Marie Asselin et Nathalie Bourgeault, agentes des Services régionaux de soutien et d’expertise en adaptation scolaire en Outaouais, David Bezeau, professeur Faculté des sciences de l’activité physique de l’Université de Sherbrooke, Marie-Pier Maheu-Bourassa, enseignante en EPS, Erick Guimond, conseiller pédagogique et enseignant en EPS, Marc-Antoine Otis, conseiller et enseignant en EPS. Absents sur la photo : Tobie Adam-Meunier, enseignant en EPS, Mylène Mongeon, enseignante en EPS, Marie-Maude Dubuc, Félix Berrigan, Sylvain Turcotte et Jonathan Chevrier, professeurs, Chaire de recherche Kino-Québec sur l’adoption d’un mode de vie physiquement actif en contexte scolaire.
4. Favoriser des relations interpersonnelles harmonieuses en contexte de diversité culturelle
Responsable : Louise Clément, Université Laval
Ce projet de recherche-intervention se déroule dans une école primaire caractérisée par une grande diversité culturelle. Il vise à améliorer la qualité des relations interpersonnelles entre les membres de l’équipe-école et les parents d’élèves. Le projet mettra en œuvre des stratégies de gestion et d’accompagnement adaptées aux réalités culturelles des participants. Les besoins perçus par le personnel et les parents seront identifiés et priorisés grâce à des méthodes qui reflètent fidèlement leurs réalités respectives. Ces efforts contribueront à renforcer la collaboration entre les acteurs scolaires, avec pour objectif ultime d’améliorer le bien-être et la réussite des élèves.

Louise Clément, professeure titulaire, Faculté des sciences de l’éducation, Université Laval

Diana Miconi, professeure adjointe, Faculté des sciences de l’éducation, Université de Montréal

Marie-Michèle Roy, candidate au doctorat et auxiliaire de recherche, Faculté des sciences de l’éducation, Université Laval
5. Éveiller les enfants aux sciences : un curriculum pour les milieux préscolaires défavorisés
Responsables : France Capuano et Christa Japel, Université du Québec à Montréal
Ce projet vise à développer et implanter un curriculum structuré en sciences pour les classes de maternelle 4 ans situées en milieux défavorisés au Québec. Ce projet répond à la nécessité d’éveiller l’intérêt des enfants pour les sciences dès le jeune âge, tout en réduisant les inégalités sociales et éducatives. Actuellement, l’enseignement des sciences au préscolaire est limité par le manque de formation des enseignants et l’insuffisance de matériel éducatif adéquat. L’intervention s’adresse à 26 classes, réparties en deux groupes : un groupe expérimental utilisant le curriculum structuré et un groupe contrôle enseignant comme à l’habitude. Les enseignants du groupe expérimental recevront une formation et un soutien continu pour l’implantation du curriculum, qui inclut des activités stimulantes et adaptées. Les objectifs incluent l’amélioration des connaissances et habiletés en sciences chez les enfants, le renforcement des compétences des enseignants en enseignement scientifique et une meilleure qualité de l’environnement éducatif en sciences.

France Capuano, professeure, Faculté des sciences de l’éducation, UQÀM

Christa Japel, professeure, Faculté des sciences de l’éducation, UQÀM
Félicitations aux lauréates de notre appel à projets !
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